Pourquoi tu me fais toujours autant d'effet ? [Noàm]

"Pourquoi tu me fais toujours autant d'effet ?"

Nous étions samedi matin, mon corps était tranquillement allongé dans mon lit, les yeux grand ouvert regardant le plafond. J'avais pris une décision hier, me bouger le cul, arrêter de ruminer le passé, tenter enfin d'aller de l'avant, reprendre plus sérieusement mon boulot. C'est bon, je dois me vider la tête,  c'est décidé lundi matin je vais au boulot, je sauve des enfants... Je refuse de voir la tristesse affublé le visage de d'autres parents, je refuse que des inconnus ressentent ce que j'ai pu et ce que je ressens encore. Je me levais penaude, me dirigeant vers la salle de bain afin de prendre une douche bien chaude. Je repensais alors au bonheur que je vivais il y a encore un peu plu d'un an avec ma fille et mon mari... Noàm me revenait en tête régulièrement mais j'avais décidé d'arrêter de le voir uniquement pour qu'on couche ensembles, ce n'est pas ainsi que je souhaitais l'avoir... Oui les coucheries étaient toujours nickel, l'amour, la passion étaient toujours présent je le sentais... Mais une chose s'est brisée dans notre couple après la perte de notre fille. Je faisais alors tout mon possible afin d'éviter les endroits qu'ils pourraient fréquenter. Oui car monsieur avait eu la bonne idée de venir ici lui aussi, alors que c'était ma ville ! J'avais grandis ici, pourquoi fallait-il que le destin se joue de nous de la sorte. Au final, j'ignore qui est arrivé en premier à Ottawa mais le savoir si proche de moi ne m'aidais guère à l'oublier. J'avais toujours peur de le voir au détour d'une ruelle bras dessus dessous avec une autre femme. Avait-il la même crainte ? J'en sais rien... Point positif de mon retour ici, mes amis dont Adriel mon confident.

Je repris soudainement mes esprits, mon corps était bien réchauffé désormais, cela devait bien faire vingt minutes que j'étais dans ma douche. Je coupais alors l'eau entourant par la suite une serviette autour de moi. Mon ventre criant famine, je partis en direction de la cuisine afin de m'alimenter avec un café. C'est une mixture dont je ne pouvais me passer, sans être de mauvais poil en tout cas ! Le soleil perçait entre mes rideaux entrouverts, visiblement il faisait très beau chose qui se vérifia quand j'ouvris complètement les rideaux afin que le soleil pénètre mon domicile. Une idée me vint alors à l'esprit et si j'allais me promener dans le parc ce matin. L'air vivifiant me ferait du bien, on dit que l'air frais et le soleil aidait en cas de déprime. Une fois mon petit déjeuné avalé, je m'habillais d'une jean moulant avec un pull blanc col en V. Puis je pris manteau, écharpe, gants, clé de maison et hop d'était partit. Même s'il faisait très froid, je désirais aller là bas, marcher dans la neige, m'entendre craqueler sous mes pieds j'adorais cela. Etant petite je traînais souvent dehors par ce temps là, ce qui m'a valu plusieurs bronchites mais ... Le bonheur de la neige rien n'est mieux que cela.

Je ne mis pas longtemps pour arriver sur place, le parc était inondé d'enfants qui s'amusaient à faire des bonhommes de neige géant. Leurs parents non loin se les caillaient sur un banc les regardant jouer heureux. Je me surpris alors à verser quelques larmes. Je les effaçais rapidement d'un revers de la main puis je le vis au loin, observant le même spectacle. « Et merde ... » chuchotais-je tout en réajustant mes lunettes de soleil qui me permettait de le regarder sans qu'il s'en aperçoive réellement. Ce qui est sûr c'est qu'il était toujours aussi beau et seul, malgré moi je me sentais rassurée.